jeudi 18 septembre 2008

Le pape, PDG d'une boîte de com'.

Je lisais le week-end dernier sur le site internet de Libé (pardon papa) un article concernant la visite du pape en France et dont le titre m'avait particulièrement interpellé. C'était quelquechose comme "Benoit XVI poursuit sa campagne de recrutement", je ne me souviens plus de l'intitulé exact.



Bon, je peux bien l'avouer, je suis catho. Pas spécialement pratiquant (pardon maman) mais croyant. Et donc, sur le coup, en lisant ce titre, j'ai marqué un temps d'arrêt. Et puis j'ai râlé.

Et oui, finalement, j'ai beau fustiger ce trait de caractère chez mes concitoyens, je suis moi-même un grand râleur devant l'éternel (ca tombe bien, c'est un peu de Lui dont il est question ici) et là, je m'en suis donné à coeur-joie.



"Un titre pareil, c'est indécent, c'est scandaleux et gnagnagna, les salauds!".Mais en fait, je ne suis qu'un abruti.



Parce qu'à y bien regarder et quand on y réfléchit un peu, qu'est-ce que l'Eglise catholique à part une formidable machine de communication qui a su coller et s'adapter aux attentes de son public afin de s'assurer une audience forte à travers les siècles? Et quel succès! Quoiqu'on en dise aujourd'hui, malgré l'essouflement des vocations et de la fréquentation des églises, c'est quand-même une affaire qui roule depuis plus d'un millénaire! Chapeau...



Quelques exemples pour appuyer mon propos: le Concile de Trente? Une réorganisation complète et en profondeur de l'Eglise afin de contrer la montée du protestantisme et de toucher concrètement le croyant. Changement fort qui, je le rappelle, transforme fortement l'art et l'architecture à cette époque, toujours dans cette idée de toucher et de parler clairement aux masses. Si ca c'est pas un plan de redressement du tonnerre de Brest! Belle capacité d'adaptation face à la concurrence...



Vatican II? Pareil! On modernise et on essaye de mieux coller à une société qui se retrouve de moins en moins dans un culte vieillot.



Et puis, je ne peux m'empêcher de repenser à un de mes profs d'Histoire moderne qui se plaisait à nous raconter combien il était courant au Moyen-Âge de trouver dans les églises des statues de Christs en érection (oui-oui, vous avez bien lu). La raison en est simple: Dieu tout puissant. Et qui dit "puissant", dit capable de...ben oui, bander tout simplement. Rien de plus efficace pour marquer et s'approprier les esprits même les plus faibles et les plus hermétiques aux complexes questions de dogme. Malheureusement, le Concile de Trente a fait disparaître ces savoureuses représentations.

Bref, au final, le titre de cet article n'était pas si mal choisit. Et j'en viens même à me demander si derrière les T-shirts et autres sacs "Jesus was a punk", qui fleurissaient il n'y pas si longtemps encore, il n'y a pas un nouveau coup marketing de la part du Vatican...

Nico.

jeudi 11 septembre 2008

Aux armes citoyens!



Je regardais hier soir l'édition nationale du journal de FR3 et je suis tombé sur un reportage qui traitait de l'ouverture d'une exposition des oeuvres de Jeff Koons au château de Versailles.

Ce Jeff Koon, je ne le connais ni d'Eve ni de Kévin, mais il est, paraît-il, le roi du pop-art. J'ai donc dévouvert un petit échantillon de ses créations et je dois avouer qu'elles ne manquent pas d'originalité: chien en baudruche géant, panthère rose enlacant une pin-up ou encore, homard géant (voir photo).


Mais ce n'est pas tant le côté psychédélique de l'expo que la réaction des visiteurs du château qui m'a interpellée. Le journaliste a en effet interrogé quelques promeneurs au hasard et la majorité de ceux-ci se sont montrés pour le moins vindicatifs.


"C'est un crime de lèse-majesté que d'exposer ces oeuvres ici!", "Vous vous rendez-compte, juste devant un Fragonard!" ou encore "Si ce type veut exposer ça, il n'a qu'à le faire à Disneyland, pour les gamins!".


Alors, il était inévitable que le mélange des genres (pop-art au milieu des ors du Roi) fasse un peu jaser. Mais des réactions aussi virulentes ne manquent pas de m'étonner. Je ne veux pas discuter des goûts et des couleurs et je ne vous dirai même pas ce que je pense du travail de Koon. Simplement, une fois de plus, le Français râleur, le vieux con bougon, ben ça me gonfle.


Tout d'abord, cette expo n'est que très temporaire puisqu'elle prendra fin le 14 décembre. Si on ne veut pas voir Versailles "pollué", on se renseigne et on se débrouille pour visiter une fois que la place est libérée. Ensuite, il semble que dans ce pays, dès qu'on fait preuve d'un minimum d'originalité, on est immédiatement fou à lier. Et puis, je ne vois pas en quoi exposer Koon aux côtés de Fragonard est scandaleux. A ce moment là, on peut également débattre de la construction des pyramides de Mitterrand au coeur de l'enceinte du Louvre. Et si on se lance dans un tel débat, on n'est pas couché!

Alors, mes chers compatriotes, rangez donc vos piques et votre fiel. Versailles a survécu à bien des révolutions, il survivra bien à celle-là!
Et puis après tout, le homard, n'est-ce pas un plat de Roi?


Nico.

Edit: à ce propos, et si vous voulez un aperçu des oeuvres exposées, voir http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/09/11/exposition-jeff-koons-honore-louis-xiv_1094116_3246.html . L'article présente en outre l'avantage d'éviter de tomber dans les clichés grossiers présentés ci-dessus.

mardi 9 septembre 2008

J'aurais pas dû.

Je relis mon post précédent et je me dis que, décidément, il faut absolument que j'évite de causer politique. C'est chiant la politique, on ne peut jamais en débattre sans mauvaise foi et sans s'engueuler avec son entourage. En plus, j'en parle mal...

Vous me direz, c'était plus people que politique mais enfin, les deux ont trop tendance à se confondre ces derniers temps. Promis, on ne m'y reprendra plus. Ou ponctuellement, faut voir.

Tiens, à la place, faudra que je cause un peu de sport. Bizarre que je ne l'ai pas encore fait d'ailleurs. P'tet qu'inconsciemment, je me retiens. Parce que si je commence, ca va être dur de m'arrêter. Mais là, je vais avoir matière à papoter.

Entre les difficultés de l'équipe de France de foot (et, encore une fois, les incroyables tendances moutonneuses/nesques du bon Français), la chienlit sochalienne (Lionceau, Lionceau, qu'as-tu fait de ta superbe?), la reprise du top 14 qui rythme nos week-ends de savoureuses cocottes et autres courses croisées, et les sabots roses de Tati Roselyne, y'a de quoi faire!

N'empêche, on ne sait toujours pas qui est le papa...

Nico.

samedi 6 septembre 2008

In utero veritas.

Depuis quelques jours déjà, l'attention de toute la France semble ne devoir tourner autour que d'un seul nombril: celui de Mme Rachida Dati, ministre de la Justice.

Tous les médias s'en sont fait écho et vous n'avez pas pu y échapper, Mme le garde des Sceaux est enceinte!

La réaction la plus logique ou tout au moins la plus naturelle pour moi serait de lui présenter mes vœux de bonheur et...de passer à autre chose. Car après tout, je peux bien vous l'avouer, à priori, je m'en bats l'oreille gauche avec une babouche!

Mais il ne semble pas en aller de même pour la majorité de mes concitoyens. En effet, non content de savoir que d'ici quelques mois, les Conseils des ministres seront rythmés par les montées de lait de Mme Dati, le bon Français veut connaître les détails. C'est ainsi que depuis 3-4 jours, il n'y a pas une édition du journal ou une conversation de bistrot au cours de laquelle on ne  s'interroge: mais qui est donc le papa?


En voilà une info qu'elle est captivante et primordiale pour le pays! 


Alors certes, une ministre enceinte, le fait est assez rare pour être souligné. En outre, les propos de la ministre ont été suffisamment maladroits ("j'ai une vie privée compliquée", à se demander si la gaffe n'est pas volontaire tellement elle est énorme...) pour que l'on jase et que l'on tienne absolument à remuer la merde. Mais par pitié, foutons-donc la paix à cette pauvre Rachida.


Parce qu'on doit respecter un minimum son intimité évidemment, mais surtout parce que ce non-évènement est en train d'obnubiler l'opinion et de l'occuper pendant que des choses bien plus intéressantes et peut-être même préoccupantes se passent ailleurs. Je n'irai pas jusqu'à dire que Mme Dati et le gouvernement détiennent là un superbe instrument d'abrutissage des masses mais il est indéniable que cette grossesse offre à la future maman un avantage considérable: celui de ne plus être emmerdée par ses adversaires politiques.


Imaginez-vous en effet les députés de l'opposition malmener une femme enceinte dans l'hémicycle? Non, on ne touche pas à une future maman, et celle-ci se trouve, de fait, sur une voie royale désormais pour faire avancer ses dossiers comme elle l'entend, sans obstruction.


Je l'admets, c'est une vision un peu cynique des choses. Sans doute est-elle même franchement tordue. C'est pourquoi, je vous prie de considérer les écrits ci-dessus comme une simple réflexion qui m'a traversée l'esprit à un moment donné, et non comme une opinion ferme.


Mais revenons-en au plus important: qui a planté la petite graine? qui a goupillonné Mme la Ministre? Nicolas? Noooon, Carla veille au grain! José Maria? Nooon, il l'a formellement démenti. En outre, avec une moustache pareille, je le défie de choper autre chose que des poux.


Surtout, et je tiens à le clamer haut et fort: contrairement à ce que peut laisser penser un de mes précédents posts, ce n'est pas moi non plus!


Le suspens reste donc entier. Pour le plus grand plaisir de nos moutons.

Nico


vendredi 5 septembre 2008

Ché né pas chanchéééé.

Je suis toujours vivant! Et toujours pareil, à un ou deux kilos près.
Non, je le dis parce qu'après presque six mois (ahem) d'absence, les éventuels aventuriers de la blogosphère qui ont eu un jour le courage d'aboutir ici se sont peut-être demandés si je m'étais fait bouffer par mon clavier.

Ah bé non!
Simplement, je ne sais pas, la source s'est târie, la magie s'est brisée, le fil s'est rompu et...euh, avouons le, j'ai eu la tête ailleurs. Mes excuses pour cet abandon de poste.

Oh et puis non! Dès le premier message, j'avais prévenu: ce sera quand j'en ai envie et surtout, SI j'en ai envie. Alors, je conçois que ce ne soit pas très motivant pour vous mais, promis, je vais essayer de faire un effort. D'autant, que, y'a un ou deux trucs qui me titillent le stylo en ce moment.

Notamment une affaire de polichinelle dans le tiroir...

Nico.