mardi 17 août 2010

Dans la jungle de la grande distribution.

Journal d'exploration de l'aspirant Nico.
Seul en milieu hostile, 43ème jour.




J'avais tout réussi à la perfection jusque là.
Il a suffit d'une seconde de déconcentration...


Cette mission là s'annonçait particulièrement ardue. Presque infaisable. Je le savais, mais je n'avais pas le choix. Gilet jaune poussin sur le dos, cutter dans la poche arrière droite prêt à dégainer au moindre besoin, rouleau de scotch dans la poche de gilet, toujours côté droit. Rythme cardiaque maitrisé. J'étais prêt.


Première difficulté, passer la cascade de la Grande Réserve et ses déferlantes de lanières plastiques.
Chute-avant, rétablissement immédiat à l'arrivée, jambes fléchies, prêt à bondir. Ouf, ca passe!


Deuxième difficulté, les hordes de Mamies-Roulettes qui peuplent ces contrées sauvages et qui ne demandent qu'à vous sauter au cou, pour peu que vous restiez statiques et croisiez leur regard. J'avais déjà suffisamment payé par le passé pour le savoir...
Justement, un groupe approche par la droite! Départ en sprint sur la gauche, traversée des marécages du RayonFrai en évitant le piège du redoutable Standpromo, une zone étrange où l'on se sent irrésistiblement attiré. Si on s'arrête, on ne repart plus JAMAIS!


J'arrive sans heurts à l'entrée du col Versléburo, qui me conduira tout droit vers mon premier objectif, le Texxon d'or, sans lequel je ne pourrai pas mener à bien ma mission: réussir la Commande PGC du mardi matin!
Problème, le Texxon d'or est sévèrement gardé. Sa proximité géographique avec la plaine de la MachinàKafé fait qu'il est constamment à portée de regard des effroyables CollègueudeBoulo, susceptibles de vous ralentir dangereusement. Surtout, PatronduMagazin rôde fréquemment dans ce secteur...


L'ascension est maîtrisée. Je suis calme, je connais l'endroit. J'ai déjà parcouru ce chemin des centaines de fois. Le Texxon ne peut pas m'échapper!
Il est là, je l'aperçois! Il repose sur son socle plastique, sa lanière en cuir spéciale maintien du poignet flotte majestueusement au vent. Il m'appelle...il est à moi!


Ne reste plus qu'à redescendre le col et à filer dans le Comté du Likidesalésucré pour achever ma quête.
J'esquive discrètement Alain le Boucher, un type patibulaire qui venait en sens inverse, en me cachant dans les VestièrHommes, une région inexplicablement protégée de toutes perturbations et offrant un asile sûr.


Dernière étape: franchir le lac FromagéBeurres et son confluent Yog-Hourt. La clé ici est de ne pas se précipiter pour éviter d'attirer l'attention. Marcher d'un pas calme mais ferme et décidé. Se fondre dans la masse.
CoucouchesBébé, PâtéPourBestiau, BiscottePtiDej, je laisse derrière moi tous ces campements sauvages qui sont autant de zones de perdition pour qui s'y fait prendre.
J'y suis presque, je touche au but, le parfum de la victoire commence à m'enivrer...et tout s'effondre.


Grisé que j'étais par la perspective de ma réussite toute proche, je ne l'ai pas vu arriver. Un indigène s'est sournoisement glissé sur ma droite. Je ne l'ai pas vu venir et, sentant un déplacement d'air tout proche, je commets l'erreur impardonnable: je m'arrête et me tourne vers lui...casquette, T-shirt violet fluo, la situation est critique. C'est le pire prédateur de ces contrées. Instable, imprévisible, incompréhensible. Dangereux.


CONTACT!


-"Eh, y sont où la bouffe pour chien?"
-"Bonjour autochtone! Toi vouloir communiquer? Toi comprendre moi? Toi pas avoir peur, moi A-MI!"




La prochaine fois p'tit con, j'te la fais bouffer ta casquette!
Nico.



2 commentaires:

La Tellectuelle a dit…

joli texte

tichat a dit…

ahhahahahahahahaahhaahhahahahahahahaha
j'adoooooooore!!!
Mon second éclat de rire du matin!!(enfin à 12.30.....merde les gosses sont encore sous la douche!!!)
j'adore,j'adore,j'adore. sisi,je sais m'exprimer autrement mais là, chuis toute émute! hiihihihi(je sais qu'on dit "émue",hein, kin même, chuis pas bête à manger du foin. quoique.....=