mercredi 26 décembre 2007

Maintenant, Jean Rochefort peut mourir.





Je n'ai jamais eu d'idole. Gamin, quand on est normalement constitué, on admire un footeux, un chanteur(/euse) ou un héros de BD. Moi, bizarrement (ou pas), non.


Il existe pourtant aujourd'hui quelques personnes pour qui j'éprouve une certaine admiration. Il en est ainsi pour toute la série des "monstres sacrés" du cinéma français (Noiret, Rochefort, Marielle...).


Et donc, lorsque j'ai entendu parler du nouveau spectacle de Jean Rochefort au théâtre de la Madeleine, je me suis dépêché de m'y rendre. J'ai suffisament regretté le fait de ne pas avoir vu Noiret sur scène avant sa mort pour éviter que cela se reproduise avec un de ses anciens compères.


Entre autres n'est ni une pièce de théâtre ni un one-man show. C'est un moment d'intimité que Jean Rochefort nous offre. Accompagné d'un accordéoniste, sur des textes allant de Bobby Lapointe à Primo Levi, celui qui restera toujours lié à Winny l'Ourson pour les gens de mon âge se raconte. Les esprits chagrins diront qu'il se la raconte.


Mais c'est être insensible à ce mélange de classe et de folie douce qu'est Rochefort. Au fond, je l'envie.
Il pétille. L'oeil brille, la voix est douce et le sourire coquin. Et quelle santé pour tenir ainsi 2h30 de spectacle sans temps mort!


Voir Rochefort sur scène, ca vaut tous les cours de théâtre du monde. C'est aussi prendre une leçon de vie. Son sketch du cantonnier sur un texte de Fernand Raynaud respire la joie de vivre et j'en connais quelques uns qui auraient avantage à s'en inspirer. Moi en tout cas, il m'a bouleversé et j'aurais au moins eu la chance de voir ce grand monsieur avant qu'il ne nous quitte.


Oui désormais, il peut mourir sans que je ne regrette rien. Mais qu'il ne soit pas pressé pour autant, car il semble avoir encore bien des choses à nous dire. En tout cas moi, quand je serai grand, je veux resembler à Jean Rochefort.


Mais en un peu plus beau quand même...



Nico.



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