Dernièrement à la fac, nous avons engagé avec quelques potes un débat enflammé. Les municipales? L'éventuel boycott des JO de Pékin? Nenni! Il s'agissait en fait d'un sujet qui nous concerne tous et divise beaucoup: les poils, on aime ou on n'aime pas? Oui, il y'a des jours où nous autres étudiants savons aussi nous concentrer sur l'essentiel...
En fait, il s'agissait de discuter plus particulièrement de la pilosité des hommes. Ou plutôt devrais-je dire des "mecs" tant cet attribut semble devoir marquer l'appartenance à une caste fière et consciente de sa supériorité. Le poil, c'est la bête, la virilité et donc la sécurité offerte aux jeunes demoiselles prêtent à se réfugier dans de grands bras musclés et forcément poilus.
Eh bien il semblerait que les temps changent! La gente féminine parait rejeter massivement le poil. Le mythe du bellâtre macho et poilu a vécu et ce qui plaît désormais, c'est le glabre, l'imberbe, l'épiderme vierge de toute toison.
Si le fameux "chemin du bonheur" qui domine le nombril garde la cote, le poil aux fesses et surtout aux épaules agit comme un répulsif. Et même le torse velu qui faisait la fierté du moindre Italien au bord de la plage il y'a encore dix ans est aujourd'hui sujet à discussion. Qu'il est loin le bon temps où l'imberbe était l'objet de légitimes railleries!
Car qu'obtient t'on avec cette nouvelle génération de bonhommes qui se rasent et s'épilent encore plus que leurs nanas? Un tas de fiottes qui boivent des cocktails de fruits, font du roller, mangent végétarien et écoutent Carla Bruni. En un mot, des métrosexuels. Mais, ce que femme veut...
Pour ma part, et si j'admet faire la chasse aux trois brins qui ridiculisent mes épaules, j'avoue (presque honteusement) être attaché à mes poils à moi que j'ai. On espère tellement, quand on est ado, voir apparaître les manifestations de notre passage à l'âge adulte que je ne vois pas pourquoi je devrais les sacrifier aujourd'hui sur l'autel de la fashionitude!
Et de toute façon, moi, en ce moment, je suis beaucoup plus métro que sexuel...
Nico.
2 commentaires:
Cette passion pour la moquette, initiée à Pontault Combault se confirme donc bel et bien.
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