jeudi 18 décembre 2008

Priez pour nous pauvres clébards

On pourra m'objecter tout ce qu'on voudra, je suis de ceux qui pensent que la brève de comptoir fait parti des genres littéraires majeurs.
Imaginez donc quel plaisir j'ai pu avoir aujourd'hui à en vivre une, en direct!

J'étais tranquilement attablé en galante compagnie (3 cafés, un demi, Yann, un Martini rouge et un capuccino), lorsqu'une merveille de conversation s'est engagée entre un client-que nous appellerons "pilier de bar"-et la serveuse-la petite cinquantaine, trogne et gouaille typique des personnes de sa profession-.

Le pilier de bar: "Les animaux, c'est interdit dans une église. J'le sais, l'aut' jour, j'ai amené mon chien, ca a fait un bazard!..."
La serveuse: "Bah attendez, évidemment!"
-"Ouai, remarquez, c'est vrai qu'un chien, ca n'a pas de religion, ca doit être pour ça qu'ils n'ont pas le droit d'entrer dans une église..."
-"Quoiqu'à une époque, y'en a qui rentraient même avec leurs chevaux alors..."

Je sais pas vous, mais moi, des p'tits instantanés de vie comme ça, ça me met en joie.

Nico.

vendredi 12 décembre 2008

Noir, et alors?

D’ici environ un mois, Barack Obama prendra la présidence des Etats-Unis.

L’information date un peu, je sais. J’arrive après la bataille, c’est vrai également. Ceci étant, au sens strict du terme, c’est encore de l’actualité !

Je ne souhaite pas revenir sur la campagne en elle-même, discuter des mérites comparés d’Obama et de Mc Cain ou m’aventurer à commenter le programme sur lequel le futur dirigeant le plus puissant du monde s’est fait élire. Je l’ai déjà dit, je n’entends rien à la politique.

Non, j’aimerais simplement revenir sur les commentaires et les réactions des médias du monde entier à cette élection. Je suis sans doute bizarrement constitué (avec le temps, j’ai fini par accepter cette idée), mais je n’ai pas pu m’empêcher d’être exaspéré d’entendre et de lire partout « Obama sera/est le premier président noir des USA ».

De même, j’ai été atterré de voir jusqu’en France (cf. Lilian Thuram par exemple) de très nombreuses personnalités se réjouir du fait qu’un noir avait gagné cette élection. A leurs yeux, cela marque un changement significatif des mentalités, une avancée considérable du droit des minorités…c’te blague.

Dans le même temps, on voyait nombre d’Afro-Américains déclarer « Pourquoi je vote pour Obama ? Mais parce qu’il est noir ! ». Quelle tristesse et quelle pitié de voir tous ces gens se tirer une balle dans le pied sans même s’en rendre compte…

Surtout qu’à la même période, le championnat du monde de Formule 1 était remporté par Lewis Hamilton, un pilote britannique et…noir. Et là, même déchaînement médiatique pour souligner le premier succès d’un noir dans cette discipline. Misère…

Pour ma part, on m’a appris qu’un Homme ne devait jamais être jugé d’après son origine ou sa couleur de peau mais d’après ses qualités, ses défauts, ses paroles et ses actes. Je trouve aberrant qu’on puisse élire (ou ne pas élire) quelqu’un en fonction de son teint.

Surtout, je trouve malheureux qu’en 2008, on en soit encore à signaler, démarquer les actes d’une personne au prétexte qu’elle est noire. Agir ainsi, c’est marquer une distinction entre blancs et noirs, c’est rendre remarquable (au sens premier du terme) quelque chose qui devrait n’être que banal. C’est une forme de discrimination à mon sens, ou en tout cas, de différenciation. Et je pense que cela va clairement à l’encontre de la cause que les gens cherchent pourtant à défendre en tenant de tels propos.

Alors, félicitations à messieurs Obama et Hamilton ! Mais simplement parce qu’ils ont réussi dans leurs domaines respectifs, et non pas parce qu’ils sont les premiers noirs à l’avoir fait. Ca, ce n’est (ca ne devrait être) que de l’anecdote.

Nico.

mercredi 1 octobre 2008

Un simple regard.

C'est chiant Arte. Entre les documentaires prise-de-tête et tarabiscotés et les films d'auteur ultra "space", il est très rare que cette chaîne ait droit de comparaître dans ma boîte à images.

Pourtant, lundi soir, aiguilloné par plusieurs amis, je me suis vautré dans mon canap' et j'ai zappé, du bout des doigts, jusqu'à parvenir à la chaîne numéro 7 de Numéricable, celle qui d'ordinaire ne m'est utile que pour passer du canal 6 au canal 8.
Bien m'en a pris.

Arte diffusait en effet le film allemand La vie des autres, tourné en 2006 et mondialement primé en 2007 et 2008 (meilleur film étranger aux Césars 2008 notamment). Et, brisant mes réticences primaires et ma bête inquiétude ("Merde, je vieillis! V'là t'y pas que je regarde Arte maintenant!"), ce long-métrage de Florian Henckel von Donnersmarck m'a complètement pris pour ne me lâcher qu'au bout de 2h15 de vrai grand cinéma.
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Le film a connu un certains succès, même en France. Aussi, je ne m'attarde pas sur l'histoire (un agent de la Stasi froid et inflexible surveille un couple d'artistes est-allemands, cinq ans avant la chute du mur et en vient finalement à les protéger de sa hiérarchie) qui vous est sans doute connue. En fait, je n'écris cet article que pour souligner la formidable partition jouée par Ulrich Mühe qui incarne merveilleusement cet agent du régime est-allemand qui voit peu à peu toutes ses certitudes s'effondrer pour finir par couvrir le couple qu'il est sensé compromettre.
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Malheureusement, Ulrich Mühe est décédé en juillet 2007 et n'a donc pas eu l'occasion de profiter du succès et de la reconnaissance qui lui a été légitimement acquise suite à sa remarquable performance. Mais, c'est surtout pour nous, simples spectateurs, qu'il est malheureux qu'un tel acteur, relativement neuf, ait disparu. Car vraiment, ce type, c'était un tout bon.
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En fait, ce qui m'a tout particulièrement marqué, c'est le regard de cet anti-héros. A mon sens, c'est ce regard qui fait tout le sel de la prestation de Mühe dans ce film. Il a été capable de se servir de ses yeux clairs pour retranscrire toute une palette d'émotions pourtant tout à fait opposées. De la froide détermination du début du film, en passant par la colère, la tristesse, la fragilité et l'émotion finale, tout passe par ce formidable regard, expressif comme rarement j'en ai vu au cinéma.
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Quiconque a fait un peu de théâtre sait combien il est dur d'obtenir le regard adéquat aux différents types de sensiblités joués, d'autant qu'on a coutume de dire que les yeux ne mentent pas. Et pour moi qui accorde une importance toute particulière aux regards des personnes que je rencontre, le jeu d'acteur d'Ulrich Mühe confine au génie. Bravo, à titre posthume.
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Nico.

jeudi 18 septembre 2008

Le pape, PDG d'une boîte de com'.

Je lisais le week-end dernier sur le site internet de Libé (pardon papa) un article concernant la visite du pape en France et dont le titre m'avait particulièrement interpellé. C'était quelquechose comme "Benoit XVI poursuit sa campagne de recrutement", je ne me souviens plus de l'intitulé exact.



Bon, je peux bien l'avouer, je suis catho. Pas spécialement pratiquant (pardon maman) mais croyant. Et donc, sur le coup, en lisant ce titre, j'ai marqué un temps d'arrêt. Et puis j'ai râlé.

Et oui, finalement, j'ai beau fustiger ce trait de caractère chez mes concitoyens, je suis moi-même un grand râleur devant l'éternel (ca tombe bien, c'est un peu de Lui dont il est question ici) et là, je m'en suis donné à coeur-joie.



"Un titre pareil, c'est indécent, c'est scandaleux et gnagnagna, les salauds!".Mais en fait, je ne suis qu'un abruti.



Parce qu'à y bien regarder et quand on y réfléchit un peu, qu'est-ce que l'Eglise catholique à part une formidable machine de communication qui a su coller et s'adapter aux attentes de son public afin de s'assurer une audience forte à travers les siècles? Et quel succès! Quoiqu'on en dise aujourd'hui, malgré l'essouflement des vocations et de la fréquentation des églises, c'est quand-même une affaire qui roule depuis plus d'un millénaire! Chapeau...



Quelques exemples pour appuyer mon propos: le Concile de Trente? Une réorganisation complète et en profondeur de l'Eglise afin de contrer la montée du protestantisme et de toucher concrètement le croyant. Changement fort qui, je le rappelle, transforme fortement l'art et l'architecture à cette époque, toujours dans cette idée de toucher et de parler clairement aux masses. Si ca c'est pas un plan de redressement du tonnerre de Brest! Belle capacité d'adaptation face à la concurrence...



Vatican II? Pareil! On modernise et on essaye de mieux coller à une société qui se retrouve de moins en moins dans un culte vieillot.



Et puis, je ne peux m'empêcher de repenser à un de mes profs d'Histoire moderne qui se plaisait à nous raconter combien il était courant au Moyen-Âge de trouver dans les églises des statues de Christs en érection (oui-oui, vous avez bien lu). La raison en est simple: Dieu tout puissant. Et qui dit "puissant", dit capable de...ben oui, bander tout simplement. Rien de plus efficace pour marquer et s'approprier les esprits même les plus faibles et les plus hermétiques aux complexes questions de dogme. Malheureusement, le Concile de Trente a fait disparaître ces savoureuses représentations.

Bref, au final, le titre de cet article n'était pas si mal choisit. Et j'en viens même à me demander si derrière les T-shirts et autres sacs "Jesus was a punk", qui fleurissaient il n'y pas si longtemps encore, il n'y a pas un nouveau coup marketing de la part du Vatican...

Nico.

jeudi 11 septembre 2008

Aux armes citoyens!



Je regardais hier soir l'édition nationale du journal de FR3 et je suis tombé sur un reportage qui traitait de l'ouverture d'une exposition des oeuvres de Jeff Koons au château de Versailles.

Ce Jeff Koon, je ne le connais ni d'Eve ni de Kévin, mais il est, paraît-il, le roi du pop-art. J'ai donc dévouvert un petit échantillon de ses créations et je dois avouer qu'elles ne manquent pas d'originalité: chien en baudruche géant, panthère rose enlacant une pin-up ou encore, homard géant (voir photo).


Mais ce n'est pas tant le côté psychédélique de l'expo que la réaction des visiteurs du château qui m'a interpellée. Le journaliste a en effet interrogé quelques promeneurs au hasard et la majorité de ceux-ci se sont montrés pour le moins vindicatifs.


"C'est un crime de lèse-majesté que d'exposer ces oeuvres ici!", "Vous vous rendez-compte, juste devant un Fragonard!" ou encore "Si ce type veut exposer ça, il n'a qu'à le faire à Disneyland, pour les gamins!".


Alors, il était inévitable que le mélange des genres (pop-art au milieu des ors du Roi) fasse un peu jaser. Mais des réactions aussi virulentes ne manquent pas de m'étonner. Je ne veux pas discuter des goûts et des couleurs et je ne vous dirai même pas ce que je pense du travail de Koon. Simplement, une fois de plus, le Français râleur, le vieux con bougon, ben ça me gonfle.


Tout d'abord, cette expo n'est que très temporaire puisqu'elle prendra fin le 14 décembre. Si on ne veut pas voir Versailles "pollué", on se renseigne et on se débrouille pour visiter une fois que la place est libérée. Ensuite, il semble que dans ce pays, dès qu'on fait preuve d'un minimum d'originalité, on est immédiatement fou à lier. Et puis, je ne vois pas en quoi exposer Koon aux côtés de Fragonard est scandaleux. A ce moment là, on peut également débattre de la construction des pyramides de Mitterrand au coeur de l'enceinte du Louvre. Et si on se lance dans un tel débat, on n'est pas couché!

Alors, mes chers compatriotes, rangez donc vos piques et votre fiel. Versailles a survécu à bien des révolutions, il survivra bien à celle-là!
Et puis après tout, le homard, n'est-ce pas un plat de Roi?


Nico.

Edit: à ce propos, et si vous voulez un aperçu des oeuvres exposées, voir http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/09/11/exposition-jeff-koons-honore-louis-xiv_1094116_3246.html . L'article présente en outre l'avantage d'éviter de tomber dans les clichés grossiers présentés ci-dessus.

mardi 9 septembre 2008

J'aurais pas dû.

Je relis mon post précédent et je me dis que, décidément, il faut absolument que j'évite de causer politique. C'est chiant la politique, on ne peut jamais en débattre sans mauvaise foi et sans s'engueuler avec son entourage. En plus, j'en parle mal...

Vous me direz, c'était plus people que politique mais enfin, les deux ont trop tendance à se confondre ces derniers temps. Promis, on ne m'y reprendra plus. Ou ponctuellement, faut voir.

Tiens, à la place, faudra que je cause un peu de sport. Bizarre que je ne l'ai pas encore fait d'ailleurs. P'tet qu'inconsciemment, je me retiens. Parce que si je commence, ca va être dur de m'arrêter. Mais là, je vais avoir matière à papoter.

Entre les difficultés de l'équipe de France de foot (et, encore une fois, les incroyables tendances moutonneuses/nesques du bon Français), la chienlit sochalienne (Lionceau, Lionceau, qu'as-tu fait de ta superbe?), la reprise du top 14 qui rythme nos week-ends de savoureuses cocottes et autres courses croisées, et les sabots roses de Tati Roselyne, y'a de quoi faire!

N'empêche, on ne sait toujours pas qui est le papa...

Nico.

samedi 6 septembre 2008

In utero veritas.

Depuis quelques jours déjà, l'attention de toute la France semble ne devoir tourner autour que d'un seul nombril: celui de Mme Rachida Dati, ministre de la Justice.

Tous les médias s'en sont fait écho et vous n'avez pas pu y échapper, Mme le garde des Sceaux est enceinte!

La réaction la plus logique ou tout au moins la plus naturelle pour moi serait de lui présenter mes vœux de bonheur et...de passer à autre chose. Car après tout, je peux bien vous l'avouer, à priori, je m'en bats l'oreille gauche avec une babouche!

Mais il ne semble pas en aller de même pour la majorité de mes concitoyens. En effet, non content de savoir que d'ici quelques mois, les Conseils des ministres seront rythmés par les montées de lait de Mme Dati, le bon Français veut connaître les détails. C'est ainsi que depuis 3-4 jours, il n'y a pas une édition du journal ou une conversation de bistrot au cours de laquelle on ne  s'interroge: mais qui est donc le papa?


En voilà une info qu'elle est captivante et primordiale pour le pays! 


Alors certes, une ministre enceinte, le fait est assez rare pour être souligné. En outre, les propos de la ministre ont été suffisamment maladroits ("j'ai une vie privée compliquée", à se demander si la gaffe n'est pas volontaire tellement elle est énorme...) pour que l'on jase et que l'on tienne absolument à remuer la merde. Mais par pitié, foutons-donc la paix à cette pauvre Rachida.


Parce qu'on doit respecter un minimum son intimité évidemment, mais surtout parce que ce non-évènement est en train d'obnubiler l'opinion et de l'occuper pendant que des choses bien plus intéressantes et peut-être même préoccupantes se passent ailleurs. Je n'irai pas jusqu'à dire que Mme Dati et le gouvernement détiennent là un superbe instrument d'abrutissage des masses mais il est indéniable que cette grossesse offre à la future maman un avantage considérable: celui de ne plus être emmerdée par ses adversaires politiques.


Imaginez-vous en effet les députés de l'opposition malmener une femme enceinte dans l'hémicycle? Non, on ne touche pas à une future maman, et celle-ci se trouve, de fait, sur une voie royale désormais pour faire avancer ses dossiers comme elle l'entend, sans obstruction.


Je l'admets, c'est une vision un peu cynique des choses. Sans doute est-elle même franchement tordue. C'est pourquoi, je vous prie de considérer les écrits ci-dessus comme une simple réflexion qui m'a traversée l'esprit à un moment donné, et non comme une opinion ferme.


Mais revenons-en au plus important: qui a planté la petite graine? qui a goupillonné Mme la Ministre? Nicolas? Noooon, Carla veille au grain! José Maria? Nooon, il l'a formellement démenti. En outre, avec une moustache pareille, je le défie de choper autre chose que des poux.


Surtout, et je tiens à le clamer haut et fort: contrairement à ce que peut laisser penser un de mes précédents posts, ce n'est pas moi non plus!


Le suspens reste donc entier. Pour le plus grand plaisir de nos moutons.

Nico


vendredi 5 septembre 2008

Ché né pas chanchéééé.

Je suis toujours vivant! Et toujours pareil, à un ou deux kilos près.
Non, je le dis parce qu'après presque six mois (ahem) d'absence, les éventuels aventuriers de la blogosphère qui ont eu un jour le courage d'aboutir ici se sont peut-être demandés si je m'étais fait bouffer par mon clavier.

Ah bé non!
Simplement, je ne sais pas, la source s'est târie, la magie s'est brisée, le fil s'est rompu et...euh, avouons le, j'ai eu la tête ailleurs. Mes excuses pour cet abandon de poste.

Oh et puis non! Dès le premier message, j'avais prévenu: ce sera quand j'en ai envie et surtout, SI j'en ai envie. Alors, je conçois que ce ne soit pas très motivant pour vous mais, promis, je vais essayer de faire un effort. D'autant, que, y'a un ou deux trucs qui me titillent le stylo en ce moment.

Notamment une affaire de polichinelle dans le tiroir...

Nico.

samedi 22 mars 2008

J'ai testé pour vous.

Nous avons pour habitude, un ami et moi, de visionner régulièrement des DVD arrosés d'une petite bouteille de pinard, généralement choisi au hasard (et là, je sens déjà frémir tous les amoureux de bons vins).

Je dois dire qu'hier soir, nous avons atteint un sommet. Ou un gouffre, c'est selon.
Il vous faut savoir que nous ne sommes pas, loin s'en faut, de distingués oenologues. Aussi, cela ne nous dérange pas de nous vautrer dans le canapé pour faire une soirée Beaujolais nouveau.

Le Beaujolais nouveau, c'est basique. Du bon gros rouge qui tâche qu'un mec plus futé que les autres a réussi à faire passer pour un pilier fondamental de la tradition gastronomique française. La bonne blague...
Mais bon, à l'occasion, en passant comme ça, ça se boit.

Alors, à la première gorgée qui rape la gorge, on se dit que non décidément, c'est pas notre truc le Beaujolais nouveau. Et puis, quant au fil du verre, l'âcreté persiste, on se pose des questions, et on fini par (enfin) vérifier l'étiquette de la boutanche.

Mesdames et Messieurs, c'est ainsi que je peux vous annoncer aujourd'hui que je suis une des rares personnes à avoir bu une bouteille entière (parce que faut pas déconner, on termine toujours une bouteille qu'on a commencé!) de Beaujolais nouveau vieille de...3 ans! Oui oui, notre admirable piquette datait de 2005...

Du grand art vous dis-je. En tout les cas, cela me permet de vous filer un bon tuyau: si un jour, vos toilettes sont bouchées et que vous n'avez plus d'anti-calcaire, un Beaujolais nouveau 2005 fera très bien l'affaire.

Mais surtout, estomacs fragiles s'abstenir. Parce que j'en connais un qui, à l'heure actuelle, est en train de décorer sa faïence...

Nico.

jeudi 20 mars 2008

Plan de carrière.

Allez, j'avoue.
Il m'arrive de fureter du côté du site internet de Libé. Shame on me, le malheur sur ma famille et ma descendance pendant quinze générations et tutti quanti.

N'empêche, ce soir, je ne le regrette pas.
Au détour de mes pérégrinations virtuelles, je suis tombé (aïe) sur ce petit bijou d'information essentielle: http://www.liberation.fr/actualite/monde/316684.FR.php.

Où l'on apprend, pour ceux qui auraient la flemme de lire tout l'article, qu'une jeune call-girl, à l'origine de la destitution du gouverneur de New York Eliot Spitzer (ex monsieur-propre de...la lutte anti-prostitution, ca ne s'invente pas!) se sert de ce scandaleux épisode pour lancer sa carrière de chanteuse, et accessoirement, s'en mettre plein les poches.

Mais dîtes voir, moi qui suit en pleine phase de réflexion quant à mon avenir, tout cela m'ouvre des horizons!
Ce serait bien le diable si je n'arrive pas à séduire une Rachida Dati, une MAM ou une Bernadette, muses indispensables à l'éclosion de mes immenses talents d'artistes.
Mais vite! Avant toute chose, connaître leur préférence en matière de pilosité masculine (cf post précédent)...

Nico.

mercredi 19 mars 2008

Une discussion au(x) poil(s).

Dernièrement à la fac, nous avons engagé avec quelques potes un débat enflammé. Les municipales? L'éventuel boycott des JO de Pékin? Nenni! Il s'agissait en fait d'un sujet qui nous concerne tous et divise beaucoup: les poils, on aime ou on n'aime pas? Oui, il y'a des jours où nous autres étudiants savons aussi nous concentrer sur l'essentiel...

En fait, il s'agissait de discuter plus particulièrement de la pilosité des hommes. Ou plutôt devrais-je dire des "mecs" tant cet attribut semble devoir marquer l'appartenance à une caste fière et consciente de sa supériorité. Le poil, c'est la bête, la virilité et donc la sécurité offerte aux jeunes demoiselles prêtent à se réfugier dans de grands bras musclés et forcément poilus.

Eh bien il semblerait que les temps changent! La gente féminine parait rejeter massivement le poil. Le mythe du bellâtre macho et poilu a vécu et ce qui plaît désormais, c'est le glabre, l'imberbe, l'épiderme vierge de toute toison.

Si le fameux "chemin du bonheur" qui domine le nombril garde la cote, le poil aux fesses et surtout aux épaules agit comme un répulsif. Et même le torse velu qui faisait la fierté du moindre Italien au bord de la plage il y'a encore dix ans est aujourd'hui sujet à discussion. Qu'il est loin le bon temps où l'imberbe était l'objet de légitimes railleries!

Car qu'obtient t'on avec cette nouvelle génération de bonhommes qui se rasent et s'épilent encore plus que leurs nanas? Un tas de fiottes qui boivent des cocktails de fruits, font du roller, mangent végétarien et écoutent Carla Bruni. En un mot, des métrosexuels. Mais, ce que femme veut...

Pour ma part, et si j'admet faire la chasse aux trois brins qui ridiculisent mes épaules, j'avoue (presque honteusement) être attaché à mes poils à moi que j'ai. On espère tellement, quand on est ado, voir apparaître les manifestations de notre passage à l'âge adulte que je ne vois pas pourquoi je devrais les sacrifier aujourd'hui sur l'autel de la fashionitude!

Et de toute façon, moi, en ce moment, je suis beaucoup plus métro que sexuel...

Nico.